Comment ne pas être considéré comme des spammeurs
INTRODUCTIONAujourd’hui, les filtres spam des boites mails bloquent environ 90% des messages reçus. Cela représente environ 100 milliards d’emails bloqués par jour au niveau mondial. Il est très facile de tomber dans les spams, même si nos envois sont totalement légitimes. Il faut être conscients des bonnes pratiques en termes d’envoi des campagnes mailing, et il est aussi essentiel faire preuve de psychologie envers ses clients.
Cet article vous explique toutes les astuces pour ne pas être considéré comme spammeurs.
Spam : définition
Le spam, communément appelé pourriel, ou courrier indésirable, est une communication de prospection non sollicitée par les destinataires, reçue soit par mail, ou alors via les réseaux sociaux. Dans la plupart de cas, il s’agit de communications publicitaires envoyées en mass mailing, mais des fois ça peut aller plus loin sous la forme de virus, arnaques ou chaînes de lettres.
Comment font les spammeurs pour contacter des personnes qui n’ont pas donné leur consentement ou approbation ? En effet, ils récupèrent les adresses mails de façon massive, à travers des bases de données partagées, des forums ou en les achetant après inscription à des jeux concours.
Les spams et la loi
On considére comme spam tous les emails ne respectant pas la Loi pour la Confiance dans l’Économie numérique (LEN) du 22 juin 2004, complétée par les précisions d’interprétation définies par la CNIL lors de la séance du 17 février 2005. Selon ces lois, l’utilisation de courriels dans les actions commerciales dépend de l’acceptation préalable des personnes concernées , s’il s’agit d’un particulier. En ce qui concerne les courriels commerciaux envoyés aux particuliers, les expéditeurs doivent respecter plusieurs règles :
Le désabonnement du destinataire des campagnes mails est possible grace à l’opt out. L’opt-out est l’opposition du destinataire à la réception des publicités ou communications mailing, SMS, MMS, automates d’appel ou fax. Ça peut arriver quand par exemple une personne n’a pas donné explicitement son accord pour être contactée, ou alors n’est plus intéressée aux communications envoyées par telle ou telle autre entreprise.
Le facteur discriminant, pour qu’un mail soit un spam à tous les effets, c’est qu’une personne le reçoive sans son consentement ni approbation. Par contre, cette distinction est floue dans le cas des boîtes mail professionnelles: en effet, ici la distinction entre spam et démarche commerciale est plutôt subtile. Pour ceci, la CNIL établit qu’un mail envoyé sur un compte professionnel, sans consentement préalable, n’est pas un spam si le mail est envoyé au titre de la fonction exercée par la personne, dans un organisme privé ou public, qui lui a attribué cette adresse mail.
Phishing, scam, spambot
Il y a d’autres types de communications non sollicitées par les destinataires : le phishing et le scam. Quelle est la différence ? Tandis que le spam a comme objectif la vente d’un produit, le phishing et le scam sont plutôt des communications frauduleuses. Le message est envoyé dans le but de récupérer les données personnelles du destinataire : nom, prénom, coordonnées bancaires. Une fois que le virus attaque la boite mail, les spammeurs peuvent ensuite envoyer des messages depuis un compte, à l’apparence, sécurisé.
Des spammeurs sont souvent des personnes physiques, mais pas que. En effet, les spambot existent aussi. Un spambot est un bot informatique conçu pour assister ou envoyer du spam. Un spambot peut par exemple collecter des adresses email sur les pages web, ou bien envoyer du spam sur différents supports Internet : boites mail, commentaire de forums, messagerie instantanée, Twitter…
Les spambots de courrier électronique collectent des adresses électroniques à partir d’Internet dans le but de construire des listes d’adresses pour l’envoi de spam. Ils fonctionnent de la même manière que les robots d’indexation, c’est-à-dire qu’ils explorent le Web non pas pour indexer des sites web mais pour recueillir des adresses électroniques à partir de sites web, de forums de discussions, de tchats, de newsgroups etc.
Un peu d’histoire : l’origine du mot “spam”
Plusieurs théories existent sur l’origine du mot “spam”, et pas toutes concernent strictement l’informatique !
La première apparition de l’acronyme “Spam” remonte à presque 100 ans, en 1937: une entreprise américaine appelle une conserve de jambon épicé SPAM, acronyme de « Spiced Porc And Meat ». Dans les années ‘70, les Monty Python, dans la série Flying Circus, utilisent le mot spam par une scène d’anthologie, où dans un restaurant, des convives, lisant le menu, lisent très fort le mot SPAM, jusqu’à brouiller toutes les autres conversations.
Dans les années ‘90, le mot apparaît enfin dans un contexte informatique, avec le premier script écrit en langage Perl. A travers ce script, les premiers messages publicitaires non sollicités font leur apparition. En réponse à ce phénomène, un utilisateur utilise le mot “Spam” pour désigner ces messages indésirables. Ainsi, le mot spam est né. Une autre appellation, utilisée surtout au Canada, est “pourriel”, obtenue de la contraction entre pourri et courriel.
Spams et délivrabilité
Pour que ses mails ne tombent pas dans les spams, il faut tout d’abord respecter les bonnes pratiques, en termes de volumes d’envoi, contenu de son mail et de sa réputation d’expéditeur. Mais surtout, il est essentiel d’avoir une transparence dans son activité emailing. Par exemple, l’acquisition doit être claire en single, voire double opt in quand cela est possible. L’intérêt est de bien envoyer ses mailings sur une base qui va réagir aux offres.
En ce qui concerne les volumes d’envoi, une régularité des envois est nécessaire, ainsi qu’une bonne gestion de la pression commerciale. Des variations de volume d’envoi trop élevées peuvent entraîner des blocages temporaires. En effet, historiquement les spammeurs envoient une campagne emailing en masse, ensuite plus rien. C‘est pourquoi les filtres spam prennent en compte cette variation.
On touche maintenant à la réputation d’expéditeur : qu’est ce ? Comme le dit le nom, il s’agit du niveau de “fiabilité” de l’expéditeur, et des campagnes emails qu’il envoie. Un autre terme avec lequel se familiariser est “délivrabilité”. La délivrabilité des campagnes emails décrit la capacité d’un mail à parvenir dans la boîte de réception des destinataires.
La réputation d’expéditeur conditionne le taux de délivrabilité. Pour la construire, il est nécessaire de prévoir un « plan de chauffe », ou plan de ramp up, dès qu’on crée une nouvelle adresse mail d’où envoyer des communications publicitaires. Ce plan doit être conçu avec les listes les plus actives, afin que l’engagement soit élevé. Le but de cette pratique est de gérer la pression commerciale pour éviter les plaintes. Si les facteurs d’engagement restent corrects et que la base est active, alors la réputation du domaine va continuer d’augmenter. Le score de sender score par exemple permet une visibilité à ce niveau. Puis, il faut mettre en place un data management pour nettoyer les emails inactifs et les hard bounces. En effet, pour garder une bonne hygiène des listes et une bonne réputation d’expéditeur, il est nécessaire de supprimer régulièrement ses adresses invalides ou inactifs de sa base d’envoi.
Comment ne pas être considéré comme spammeur
Envoyer des mails, c’est une vraie science: il faut envoyer le bon mail, à la bonne personne, au bon moment. Il y a plusieurs astuces pour ne pas spammer ses destinataires lors de l’envoi de nos campagnes email.
Segmenter ses campagnes email
Il est très important de segmenter ses listes d’envoi, pour être sûr d’envoyer des communications pertinentes à des personnes qui vont être sincèrement intéressées. L’objectif ici sera d’éviter que ses destinataires se désabonnent, qu’ils marquent les mails comme indésirable ou qu’ils envoient des plaintes.
Personnaliser ses campagnes email
Personnaliser son message permettra à l’expéditeur de créer des communications sur mesure, ce qui augmente l’engagement des destinataires et réduira les possibilités d’être perçu comme spam. Par exemple: diviser votre base en plusieurs segments, basés sur age, civilité, lieu de résidence, et ainsi de suite.
Tester des différents types de mails
N’hésitez pas à varier le contenu ou la mise en forme de vos mails, pour pouvoir trouver qu’un certain prototype marche mieux qu’un autre. Plein de facteur peuvent conditionner ce résultat:
Une fonctionnalité à ce sens intéressante est l’AB Testing, qui permet de tester plusieurs types de mails sur une portion de sa base d’envoi, sur la base d’un critère de choix prédéfini. Ensuite, les résultats obtenus lors du premier envoi vous permettront de choisir le modèle le plus performant pour votre campagne.
Tester plusieurs horaires d’envoi
Expérimentez de nouveaux horaires d’envoi. Pour cela, essayez des créneaux peu habituels comme : la nuit, tôt le matin ou encore le midi. En effet, souvent les gens lisent leurs e-mails très tôt le matin ou alors ils prennent du temps pendant la pause déjeuner.
Analyser le résultat de votre campagne
Il est essentiel d’analyser les résultats après l’envoi d’une campagne, pour pouvoir optimiser ses performances dans des campagnes futures et améliorer ses envois en fonction du comportement des destinataires.
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